Résumé:
Née en 1892, vendue à l'âge de huit ans, Kinu Yamaguchi fera son apprentissage du dur métier de geisha. C'est un peu l'envers du décor qu'elle raconte: avant de porter le kimono de soie, il lui faudra vivre un apprentissage rigoureux, étudier tous les arts du divertissement et endurer pour cela privations, exercices physique traumatisants, soumission aux coups sous les ordres de "Mère" et des "grandes soeurs". Après son initiation sexuelle, elle s'enfuira, puis reviendra vivre dans le "quartier réservé" avant de devenir elle-même patronne d'une maison de geisha.
Mon avis:
Ce roman n'a strictement rien à voir avec le roman (du même titre) d'Arthur Godden!
Ici le livre est plus construit comme une (auto)biographie. Je n'ai pas réussi à trouver QUI raconté l'histoire, mais on suis Kinu, jeune fille de pécheur vendue à une Okiya à l'âge de 8ans. C'est ainsi que l'on suis son parcours depuis l'échelle la plus basse au plus "prestigieux" statue de Geisha, voir même propriétaire d'Okiya. Ici tout y est abordé sans véritablement prise de pincette et en évitant d'omettre des choses. Une Geisha n'est pas seulement une femme artiste dans un ou des arts (musique, thé...) comme nous le font croire habituellement les autres écrits sur ce thème. Mais, afin de rembourser leur dette du à leur formation de Geisha, elles vendent aussi leur corps pour pouvoir gagner plus d'argent. Toutefois ce n'est que par nécessité qu'elles exercent plusieurs "métiers/fonctions" et non par avidité.
Au fils des pages, des années, qui passent les mentalités changent, la profession de Geisha également.
Kinu a eu une vie dure mais également rempli et je pense qui lui à convenue malgré les difficultés.
Quelques citations:
- Pour la mère, nous, les petites taabo, nous étions ses choses. Comme les bonsaïs que l'on modèle à volonté. Quelle misère que d'avoir été vendue!
- Empêchée de lire au plus fort de son envie et maintenant âgée de presque 90 ans, Kinu prend désormais du plaisir à terminer un ou deux nouveaux livres par mois. Une activité, qu'elle préfère à la télévision car, (...), c'est bon pour la mémoire.